... le jour commence à se lever à l’horizon, la voiturée est silencieuse et endormie, je m’engage sur la sortie de l’autoroute. Avant de franchir le péage, Philippe ouvre un œil, me caresse amoureusement la cuisse, et referme les yeux...
introduction
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 21:20 - Présentation
Fin février 1998, Philippe vient de créer sa société de Graphisme-Illustration, mes trente ans ont été jovialement fêtés, nous sommes à la veille des vacances scolaires, le Beau-Père de Philippe semble atteindre la fin de sa vie, sa femme, Geneviève, est très inquiète. Nous décidons d’aller passer un très court week-end auprès d’eux, à la Faute-sur-Mer près de la Rochelle. Nous présageons une ambiance triste et rude pour les enfants. Niels, mon fils de 3 ans...
Un jour après la mi-mars 1998
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 21:18 - extraits du livre
Mon cœur d’amour, T’écrire alors que je sais que cette lettre restera dans son calepin, non lue, qu’elle douleur (...), c’est insupportable, mais cependant nécessaire. Il faut que je trouve une raison à ton départ. Pourquoi m’as tu quittée ? tu m’aimais si fort, on s’aimait si tendrement. Pourquoi cette séparation ? qui l’aurait voulu à part tous les couples jaloux en mal d’aimer. C’est vrai qu’on faisait envie, on s’aimait tellement vraiment. C’était beau.
Le 26 mars 1998
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 21:17 - extraits du livre
Je viens de lire la lettre de Madeleine, la maman de Marie, une amie très chère, et relire ce premier cri, je craque complètement, je n’arrive plus à voir net tellement j’ai des larmes plein les yeux. Je ne souhaite qu’une chose durant ce flot de larmes, c’est de vous voir, toi Philippe, mon Amour, et toi Niels, mon petit cœur adoré.
Lettre à Philippe - Le 17 août 1998
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 21:16
Mon cœur, j’espère que je ne te fais pas de peine. Non, je ne t’ai pas oublié, d’ailleurs je ne t’oublierai jamais, comment le puis-je ? Je n’ai pas le sentiment de te tromper car tu n’es plus là et tu n’existeras plus jamais. Tu penses que j’aurais peut-être pu attendre encore. Je me suis moi-même posée la question, mais attendre quoi ? attendre combien de temps ? Je réalise que cette attente signifierait l’entretien d’un cimetière dans mon cœur auquel je continuerais à apporter des fleurs.
Du manque de Niels - Adaptation de Frida Kalho - Octobre 1998
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 21:15 - extraits du livre
On ne peut pas dire je sors brisée, on ne peut pas dire je vis un déchirement : je ne suis encore sortie de rien, je n’ai pas encore recouvré la vie. Je ne suis pas, non plus. Eclats, brisures, déchirements impétueux, torrents de larmes et rien ne comblant ce vide sans nom.
Ton absence me tue Philippe - Adaptation de Frida Kalho - Octobre 1998
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 21:14 - extraits du livre
Ma nuit est sans lune, ma journée est sans soleil. Ma journée a de grands yeux qui regardent fixement l’horizon, les nuages à travers la fenêtre. Ma journée pleure, ma nuit pleure et l’oreiller devient humide et froid. Ma tristesse est longue et longue et longue et semble toujours s’étirer vers une fin incertaine. Ma journée me précipite dans ton absence. Je te cherche, je cherche ton corps à côté de moi, ton souffle, ton odeur, tes câlins, ta chaleur. Ces instants me répondent : vide.
Le 23 décembre 1998
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 20:59 - extraits du livre
Quelle horreur... Je sors du crématorium, un sac léger à la main, je tiens Niels, je porte Niels dans un sac (...) Sentiment cruel, sentiment d’effroi. Je pose le sac à mes pieds, dans la voiture. Quelle place indigne, je ne sais pas quoi en faire. Le laisser cacher dans ce sac, le mettre dans le panier que j’ai apporté, mettre cette urne, bien que très mignonne, en évidence sur le siège arrière ?
Le 31 janvier 1999
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 20:50 - extraits du livre
Je reprends ce que j’ai noté avant hier, car d’autres pensées me viennent à l’esprit, quant à la tristesse, à l'auto flagellation et au conformisme. On se donne aussi, parfois, bonne conscience en étant triste par culpabilisation. Il m’est arrivé de culpabiliser de sourire, d’être gaie devant des personnes qui me revoyaient pour la première fois depuis mon drame, ou auxquelles j’apprenais la triste réalité sur un ton monotone, voire enjoué.
Le 05 février 1999
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 20:38 - extraits du livre
Depuis quelques heures, je ressens une angoisse au plus profond de mes entrailles. Elle est si profonde qu’elle me donne mal au cœur. En sortant du boulot je passe devant une école maternelle, comme presque tous les soirs, mais ce vendredi soir, je regarde les enfants bien couverts qui jouent entre eux. Je pense à Niels qui aurait leur âge maintenant. Je perds toute motivation.
Le 21 février 1999
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 18:31 - extraits du livre
Hier, j’ai pris la route.
Le 11 mars 1999
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 18:21 - extraits du livre
«Ça n’arrive pas qu’aux autres»
Le 13 juillet 1999
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 18:11 - extraits du livre
Une semaine de plongeon en pleine nature sauvage et magnifique. Une semaine de plongeon dans mon for intérieur, d’analyse de mes réactions, d’analyse de la situation. Une introversion de plus en plus profonde qui remue, qui heurte, qui chamboule, mais qui fait progresser.
Épilogue dédié à Philippe et à Niels - 12 février 2001 -
Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 17:55 - extraits du livre
« Promesse tenue, mes cœurs ! »
Je vous avais promis que je parviendrais à être à nouveau heureuse, que grâce à tout ce que j’ai appris de vous, je ne me cloîtrerais pas dans une tristesse qui ne change malheureusement rien mais cependant, qui isole et qui blesse.
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Par jill le jeudi 9 juillet 2009, 17:00 - Présentation
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